jeudi 20 octobre 2016

Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles

Il n'y a pas longtemps, je suis revenue à une idée qui me trottait en tête depuis longtemps : m'inscrire au courrier de Bovet et entrer en contact épistolaire avec un détenu ; l'idée générale de l'association est de lutter contre l'isolement et la solitude en prison. [1] D'un simple contact peut découler une correspondance plus ou moins longue suivant les centres d'intérêts et les affinités. De là, je me suis souvenue d'un roman épistolaire que j'avais acheté récemment et qui prenait la poussière dans ma bibliothèque : "Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles", co-écrit par Suzanne Hayes et Loretta Nyhan. [2] Je l'ai lu rapidement et apprécié pour sa simplicité et la lenteur avec laquelle se développait l'action.
Not a long time ago, I went back to an idea I had in mind for some time: to register for penpal program (courier de Bovet in France) and start writing to a prisoner; the general idea of this association is to fight against isolation and loneliness in prison. [1] A simple contact may generate exchanges which can last more or less in time, depending on the centers of interest and on affinities. Then I remembered an epistolary novel I recently bought and forgot in my own library: “Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles”, written by both Suzanne Hayes and Loretta Nyhan  (apparently it hasn't been translated into English yet)[2] I read it rapidly and I really appreciated it for its simple way of narrating and the low speed action.

Il y a quelque chose de magique dans la correspondance épistolaire ; j'ignore si c'est lié à l'expectative de trouver des nouvelles de son interlocuteur dans sa boîte-aux-lettres, à la joie de sélectionner ce que l'on va relater en imaginant d'avance la réaction de son partenaire, ou tout simplement au rythme lent mais intime de ce mode de communication. Une chose est sûre : la correspondance épistolaire est plus qu'utilitaire : c'est tout un cérémonial. Ouvrir l'enveloppe, en extraire une ou plusieurs feuilles, les déplier lentement, les toucher avec délicatesse, sentir le parfum de l'encre ou celui qu'une personne aimée a déposé dessus, presser les précieuses pages contre ses lèvres ou les serrer contre son cœur, le plaisir est réel pour celui qui sait prendre le temps.
There is something magical in epistolary novels; I don’t know if it’s linked to the expectation of discovering news from the person you’re writing to in your mailbox, to the satisfaction to sort what we’re going to relate while imagining how he or she will react when reading it, or simply to the slow rhythm of this intimate communication means. One thing for sure: epistolary correspondence is more than just useful: this is a real ceremonial. Opening the envelop, extracting one or several sheets, unfolding them slowly, touching them delicately, savoring the smell of ink or the perfume a loved one has spread on them, and finally holding the precious message close to his heart or to his lips. Pleasure is real for those who know how to take the time.

De la même manière, exhumer une correspondance ancienne est source d'émerveillement et d'excitation ; pour avoir trouvé un jour des liasses d'échanges entre mon père alors au service militaire et ses grands-parents, je peux l'affirmer. Quand bien même les échanges se limiteraient à des nouvelles du quartier et le récit de détails du quotidien, ces vestiges du passé renferment toute la tendresse de leur expéditeur, et lorsque de surcroît l'on a la chance de les connaître, le plaisir est décuplé par l'accès à leurs souvenirs.
In parallel to that, there is some excitation and astonishment to unearth old letters; I can confirm it, still remembering the day when I found a box of letters that my father, in the military at that time, and his grand-mother wrote to each other. Even when the exchanges are limited to news from the neighborhood or the account of daily life, these remains of the past bear all the softness of their expeditor, and when we get to know them in addition, then it’s even more fulfilling as we have access to their memories.

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